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16 février 2013
Courrier des lecteurs

Des psys qui brassent de l’air

Je suis fière d’appartenir à ceux qui ont encore assez de foi en leur région, capables d’émotion devant un paysage, pour qui la qualité de vie, le respect et la solidarité ont encore un sens. Et si je ne suis pas en traitement chez une psychologue du genre de Mme Huebner («Des psys au secours des éoliennes», «LL» 7.02), c’est sans doute parce que j’ai toujours puisé dans la nature les forces pour affronter ma vie.

La nature serait-elle une concurrente pour ces psys d’un genre nouveau qui s’attaquent à ceux qui la défendent? Dans cette lutte contre les éoliennes industrielles, je serre des mains solides, je côtoie des personnalités belles et sereines, des gens vrais, des gens bons. Pas de regards fuyants, de mollesse, de ceux qui se cachent derrière le rideau pour regarder passer ceux qui se mouillent pour sauver leurs régions, leurs paysages, leur dignité. Pas de ceux qui font semblant, de ceux qui ne veulent pas d’histoire.

Non, des gens courageux qui ont encore un idéal et la noblesse de le défendre. Ces méthodes contestables arriveront peut-être à ouvrir le chemin aux promoteurs, mais pas à tuer notre résistance, leur victoire sera celle du fric, pas celle du cœur.

Pascale Hoffmeyer,
Saint-Brais (JU)

La Liberté | 16 février 2013

Saint-Brais - Aquarelle de Daniel Matti - 2005 — NDLR : Avant les éoliennes !