France
165 associations ont saisi le tribunal administratif de Bordeaux pour s’opposer à la construction de nouvelles éoliennes dans la région Nouvelle-Aquitaine. Un front commun qui prouve que les militants ont compris l’intérêt de se réunir pour lutter contre les promoteurs de l’éolien.
La plateforme européenne contre l’éolien industriel (Epaw) a annoncé que 165 associations de Nouvelle-Aquitaine avaient saisi le tribunal administratif de Bordeaux. Une action collective visant à s’opposer à la construction de nouvelles éoliennes dans la région et permettant au mouvement de se faire entendre. Habituellement réduites à quelques bénévoles, ces actions collectives veulent éveiller nos compatriotes aux dangers de ce secteur.
Dans chaque département de Nouvelle-Aquitaine, une association au moins porte un recours contre le Schéma régional d’aménagement et de développement durable (Sraddet). Ce plan prévoit, d’ici à 2020, de multiplier par 2,5 la puissance éolienne de la région qui compte d’ores et déjà 600 engins fort mal répartis. Les associations de Bourgogne-Franche-Comté ont annoncé qu’elles suivront la même démarche. Dès que le préfet publiera son arrêté, des recours seront déposés.
Jean-Louis Butré, président de la Fédération environnement durable (FED) résume ainsi leur action : « Comme chaque région va avoir un Sraddet, on attaquera dès qu’on le pourra ce document en nous rassemblant ».
Pour autant, la bataille est loin d’être gagnée. « Il va falloir se battre, car Emmanuel Macron va faire de l’éolien l’étendard écologique qui lui permettra de gagner des voix pour la prochaine présidentielle » poursuit M. Butré.
Au début de l’année, Emmanuel Macron avait annoncé qu’il avait entendu le rejet éolien de la population et la ministre de la Transition écologique lui avait emboîté le pas, notamment devant les sénateurs où elle avait fustigé le « développement anarchique de l’éolien » ou encore la « saturation visuelle ». Pourtant, pendant le confinement, le gouvernement a publié la programmation pluriannuelle de l’énergie qui, à l’échéance 2028, prévoit une augmentation de la capacité éolienne terrestre s’élevant au-delà du double des installations déjà existantes…