Échos > 2020 > L’opposition au développement de l’éolien en France dans le cadre de la programmation pluriannuelle de l’énergie se manifeste de plus en plus
France
Michel Faure nous explique ici pourquoi le développement de l’éolien – terrestre pour le moins, en mer au moins autant NDLR – est une grave erreur
…/… Mais ces nouveaux moyens de production sont aléatoires et non pilotables ; il leur faut donc compenser l’absence de vent (4 heures sur 5) ou l’inefficacité des cellules solaires
(7 heures sur 8). La compensation s’opère actuellement par des centrales au charbon et au lignite (très polluantes en CO2). Le problème est tel que pour essayer de limiter les émissions, leur gouvernement a décidé d’importer massivement du gaz de Russie ; le gaz est un peu moins polluant mais ce sera pleinement opérationnel d’ici une dizaine d’années après arrêt complet des centrales charbon et lignite (leur énergie domestique) ; cela mettra l’Allemagne en dépendance énergétique de la Russie mais ils consommeront toujours des énergies fossiles émettrices de CO2 (du gaz…).
En attendant, malgré 15 années d’investissement d’investissements massifs dans les EnR, les émissions allemandes de CO2 n’auront pas diminué d’un gramme et ce pays restera le plus gros pollueur d’Europe.
In Le Figaro Magazine le 22 mai dernier (Ph SD)
Revenons en France. Avec son énergie nucléaire et hydraulique, c’est le pays d’Europe qui émet le moins de CO2 pour produire son électricité (6 fois moins que les Allemands).
Les pro-éoliens font parler des techniciens de RTE. Alors laissons s’exprimer une autorité indépendante, le Président de la Commission de Régulation de l’Énergie ; il a déclaré devant les députés en automne 2019 : « Grâce au mix énergétique décarboné, composé principalement de nucléaire et d’hydroélectrique, nous bénéficions déjà en France, de faibles émissions de CO2 et d’un prix de l’électricité maîtrisé. Nous émettons six fois moins de CO2 que nos voisins allemands et le prix de l’électricité pour un consommateur résidentiel moyen est de l’ordre de 180 euros par mégawattheure contre 300euros en Allemagne. Le développement des énergies renouvelables électriques ne sert donc pas à réduire les émissions de CO2. Il faut le rappeler, car on dit beaucoup de mensonges à ce sujet. Cela n’a aucun sens et procède d’une forme de populisme idéologique. »