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A paraitre : vent de folie … le nouveau livre de Bernard Durand

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Alors que la nouvelle présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a présenté son Green deal de 1000 milliards d’euros, les problématiques énergétiques sont plus que jamais débattues. Bernard Durand spécialiste de ces questions s’apprête à publier « Un vent de Folie » un ouvrage dans lequel il revient sur la question de l’éolien. EuropeanScientist a rencontré l’auteur pour lui poser quelques questions.

The European Scientist : Bernard Durand comment peut-on être à la fois cofondateur d’une association environnementale et écrire un livre intitulé “Un vent de folie. L’éolien en France : mensonge et arnaque ?” 

Bernard Durand : C’est parfaitement compatible, et ce livre le démontre :  l’éolien en France est en réalité une arme de destruction massive de l’environnement pour les milieux ruraux. Il le sera bientôt pour les milieux marins, si l’éolien en mer s’y installe en force comme le veut notre gouvernement. Ce qui est incompatible pour un écologiste et donc profondément hypocrite, c’est de promouvoir l’éolien en prétendant ainsi défendre l’environnement et le climat, comme le font en particulier des ONG qui se prétendent « environnementales » ayant pignon sur rue, comme entre autres Greenpeace, World Wildlife Fund (WWF) et France Nature Environnement (FNE).

TES : Vous affirmez que le désamour de l’éolien progresse dans l’opinion et que ses partisans sont devenus minoritaires. Sans doute est-ce dû aux nombreux ouvrages critiques parus ces dernières années. Pourtant votre livre développe une critique originale et encore inconnue du grand public. 

B.D. : Les ouvrages dont vous parlez s’attachent en effet surtout à dénoncer les effets des éoliennes sur l’environnement et la santé humaine, la corruption des élus qui trop souvent accompagne son développement, et l’absurdité de celui-ci d’un point de vue économique. Ils ont en effet contribué à amplifier ce désamour de l’opinion, dont l’origine est la perception croissante par ses  riverains, de plus en plus nombreux,  des effets néfastes de l’éolien sur leur environnement immédiat et sur leur santé .

Celui-ci est pour l’instant le seul ouvrage grand public à faire la démonstration, étayée par des considérations de physique élémentaire, que l’éolien ne peut aucunement atteindre les objectifs qui justifient son développement d’après ses promoteurs. En particulier, il ne peut que faire augmenter le prix de l’électricité, et maintenant des carburants, pour les ménages français, et donc augmenter la précarité énergétique des ménages pauvres, alors qu’il ne peut rien pour faire baisser nos émissions de CO2 et donc lutter contre la dérive climatique. Il ne peut rien pour fermer nos réacteurs nucléaires. Abîmer notre environnement pour quelque chose qui coûte très cher et qui ne sert à rien, est-ce bien raisonnable ?

Cela n’est en effet pas encore vraiment compris de l’opinion, parce que la désinformation sur ces sujets par les médias, sous la pression d’une grande partie du monde politique et financier mais aussi malheureusement des ONG dites « environnementales» telles que celles citées plus haut, a été très longtemps intense et omniprésente. Il est heureux que cela soit en train de changer. Espérons que ce ne soit pas trop tard !

 

TES : Vous parlez beaucoup de l’exemple allemand, du parc d’électricité non pilotable, de production de CO2 qui restent élevée et des prix de l’électricité qui ont terriblement augmenté. Quelles leçons en tirer ?

B.D. : La principale leçon à tirer est qu’il ne faut surtout pas imiter l’Allemagne, qui s’est mise de manière impulsive et irréfléchie dans une impasse écologique et économique, et dans une dépendance durable aux combustibles fossiles, en voulant développer l’éolien et le solaire photovoltaïque à tout prix ; c’est le cas de le dire car les dépenses qu’elle a dû consentir pour cela se comptent déjà en centaines de milliards d’euros, cela pour un résultat très médiocre. Du fait de l’intermittence, c’est-à-dire de la variabilité incontrôlable (non-pilotable) de la puissance électrique produite par ceux-ci, elle a été obligée de conserver toute sa puissance de centrales pilotables à charbon. Elle a dû remplacer les réacteurs nucléaires qu’elle a fermés par des centrales à gaz. Elle importe maintenant de grandes quantités de charbon des Etats-Unis, et va bientôt importer pour alimenter ses centrales à gaz de grandes quantités de gaz russe via les gazoducs Northstream 1 et 2 qui viennent d’être installés en Mer Baltique pour alimenter ces centrales. L’Allemagne est et sera donc pour très longtemps le principal pollueur de l’atmosphère européenne, avec le CO2 climaticide émis par ses centrales électriques, mais aussi avec leurs fumées nuisibles à la santé publique circulant dans toute l’Europe au gré des vents. Le remplacement qu’elle prévoit d’ici 2038 de ses centrales à charbon par des centrales à gaz viendra trop tard, et fera certes diminuer ses émissions de CO2, mais augmenter ses émissions de méthane (CH4), principal constituant du gaz naturel, bien plus nocif pour le climat que le CO2.

 

TES : Le gouvernement en place semble vouloir mettre un terme au parc nucléaire, comme avec la centrale de Fessenheim et le substituer par de l’éolien. Est-ce souhaitable pour le consommateur ? Pour le climat ? 

B.D. : L’exemple de l’Allemagne montre justement ce qui nous attend si nous fermons notre parc nucléaire. Car nous serons obligés comme elle de remplacer sa puissance ainsi perdue par une puissance équivalente de centrales à charbon et/ou à gaz, et d’avoir comme elle des émissions considérables de CO2 de notre production d’électricité. Ce qui serait un déni massif de nos engagement pris lors de la COP 21 à Paris en 2015. La fermeture de Fessenheim, qui n’émet pas de CO2, qui n’émet pratiquement pas de CO2, est déjà une incroyable aberration !

Bien sûr, nous pouvons imaginer un jour remplacer les centrales à charbon et à gaz par des stockages massifs d’électricité éolienne et solaire. Mais les ingénieurs ne savent même pas actuellement ce que pourraient être ces stockages et leur construction si elle est un jour possible ne sera pas de sitôt. Or le climat n’attendra pas. De plus leur coût sera sans doute supérieur à celui des centrales qu’ils pourraient remplacer. De toutes façons, l’Allemagne ne compte visiblement pas là-dessus puisqu’elle va alimenter ses futures centrales à gaz par du gaz russe.

Et si cela pouvait un jour exister, notre pays devrait alors être couvert d’éoliennes géantes. Et bien sûr, nous devrions aussi accepter une très forte augmentation du prix de l’électricité et des carburants pour les ménages.

 

TES : Vous parlez d’un mécanisme de désinformation et vous employez des mots forts tels que “mensonges” et “arnaque financière”. Comment a-t-on pu en arriver là ? 

B.D. : Oui, j’emploie des mots très forts. Car la désinformation sur ces sujets est tout à fait extraordinaire et doit être dénoncée fortement. Cela est dû à une convergence d’intérêts politiques et financiers puissants qui utilisent les techniques modernes de la publicité et du marketing pour façonner l’opinion, avec la complaisance de la plupart des médias.

Il est de ce fait devenu pratiquement impossible de débattre sereinement de ces questions sur des bases scientifiques, et c’est un grand danger pour notre démocratie.

J’espère que mon ouvrage permettra d’initier un tel débat dans l’opinion publique.

 

Bernard Durand est ingénieur, chercheur et naturaliste. Il a été directeur de la Division Géologie-Géochimie de l’Institut français du pétrole et des énergies nouvelles (IFPEN), puis de l’Ecole nationale supérieure de géologie. Il a aussi présidé le Comité scientifique de l’European Association of Geoscientists and Engineers (EAGE). Il est cofondateur de l’association environnementale «Nature en Pays d’Arvert». Prix Alfred-Wegener de lEAGE. Il contribue régulièrement dans nos colonnes .

Un vent de folie 

Le désamour de l’éolien progresse rapidement dans l’opinion: ses partisans sont devenus minoritaires. Car de plus en plus de Français s’inquiètent des dégâts environnementaux et sanitaires et de la défiguration des paysages emblématiques de leur pays qu’entraîne son développement massif. Ils sont aussi exaspérés par les méthodes à la hussarde employées pour l’imposer, et la corruption des élus qui trop souvent l’accompagne.

Mais les Français ne réalisent encore pas, tant la désinformation à ces sujets est intense, à quel point l’électricité éolienne va leur coûter cher, sans pour autant permettre de lutter contre le réchauffement climatique, ou de supprimer de réacteurs nucléaires. Elle détruira plus d’emplois qu’elle n’en créera. Cet ouvrage leur explique pourquoi. Il démonte aussi les mécanismes des mensonges et de l’arnaque financière qui permettent aux promoteurs de l’éolien de le faire prospérer sans se soucier de son efficacité réelle, ni de ses dégâts humains et environnementaux, à leur seul profit financier ou électoral.

L’éolien défigure les campagnes et les littoraux, appauvrit les Français et ne leur sert à rien. C’est une arme de destruction massive de leur environnement et de leur économie. Il compromet leur sécurité énergétique. Il faut l’arrêter d’urgence et consacrer les sommes ainsi gaspillées à la diminution des émissions de CO2 de l’habitat et des transports, considérablement plus émetteurs et donc nuisibles au climat que notre électricité.

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