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Ecos > 2012 > Les Echos - C'est le bon sens qui aura la peau de l'éolien en Europe !

Les Echos26 mai 2012
par Daniel

C'est le bon sens qui aura la peau de l'éolien en Europe !

LE CERCLE. Qui veut la peau de l'éolien ? demande Arnaud Gossement ce matin. La réponse est bien plus simple qu'il ne l'imagine, c'est le bon sens économique, social et environnemental.

Arnaud Gossement nous décrit une guérilla juridique et communiquante que mèneraient les adversaires de l'éolien contre l'énergie propre et un "projet de société" qui s'imposerait à l'évidence. N'hésitons pas à le dire, l'éolien ne peut raisonnablement prétendre qu'à une toute petite part d'une stratégie énergétique, et bien de gens approuveraient un projet de société fondé sur l'énergie eolienne.

L'éolien coûte une fortune

L'eolien produit aujourd'hui deux à trois plus cher l'électricité que le nucléaire ou le gaz. Ce sans compter les investissements à opérer dans le réseau de transport. Il signifie en conséquence une perte de compétitivité économique, et des pertes d'emploi nettes de deux ou trois fois les apparences de création d'emplois dans la filière éolienne. Le bon sens économique s'y oppose.

L'éolien enrichit les riches et appauvrit les pauvres

Pesant directement sur les ménages et les petites entreprises, les surcoûts éoliens pèsent directement sur le pouvoir d'achat des populations, durement mis à l'épreuve en cette période de crise, et d'abord sur les plus modestes. Pendant ce temps, les investisseurs bénéficient de tarifs garantis par l'Etat. Qui sont les investisseurs, si ce n'est les grandes fortunes, les propriétaires terriens, ou les catégories moyennes supérieures à travers leurs investissements dans des contrats d'assurance ou des fonds ? En quoi une énergie renouvelable qui lègue de lourdes dettes financières aux générations futures est-elle durable ? Le bon sens social s'oppose à ce monde à l'envers.

L'éolien pollue et n'a aucun impact climatique

L'éolien pollue : il dégrade notre patrimoine de paysages (et nuit à l'économie touristique) ; ses nuisances sonores et vibratoires gênent les populations (et baisse de 20% la valeur des maisons) ; il tue en les déchiquettant nombre d'individus parmi des espèces sensibles, depuis les chauve-souris jusqu'aux aigles ; en mer, il prépare les conditions de collisions navires - éoliennes, qui constituent autant de risques de pollutions chimiques ou hydrocarbures. Et, sans doute un petit détail pour les esprits bien-pensant européens, il signifie des pollutions ignobles en Chine pour la production du néodyme, la terre rare dont 500 kg sont nécessaires pour chaque éolienne. Le bon sens environnemental commande de s'opposer à l'éolien.

L'éolien n'a aucune contribution climatique

Aucun pays ayant développé de façon massive l'éolien (Danemark, Allemagne, Royaume-Uni, Espagne...) n'a encore été capable de montrer une baisse quelconque de ses émissions de CO2 (si on écarte celles résultant du marasme économique). Pour une raison bien simple : il ne fonctionne que 25 à 35% ; l'essentiel du temps, il consomme un peu de courant classique, et surtout il nécessite des capacités de production classiques (hydrocarbures en premier lieu) pour le suppléer en s'adaptant en permanence aux caprices d'Eole. Ces capacités classiques fonctionnent de façon non optimales, et dégagent plus d'émissions qu'en régime continu, faisant perdre le peu qui est 'gagné' via l'éolien. Pas de réduction des émissions.

Ce n'est pas tout : il a été calculé tant pour les USA (Environment Protection Agency) que pour l'Europe (Consensus de Copenhague) que la totalité des coûts engagés dans la promotion des énergies renouvelables (des centaines de milliards d'euros) ne pouvait, selon les modèles les plus optimistes, viser que des réductions de température s'exprimant en centièmes de degrés, un niveau quand même peu perceptible. Pas de gain de température.

Ce n'est toujours pas tout : la hausse des températures mondiales est interrompue depuis 10 à 15 ans (suivant les techniques statistiques et les indicateurs), et aujourd'hui, un grand nombre de scientifiques prévoient un maintien de cette tendance, voire un véritable refroidissement, pour les prochaines décennies. Et les arguments scientifiques peuvent être multipliés (qui précède l'autre : la température ou le CO2 ? Quid du soleil et des rayons cosmiques - cf. expérience CLOUD au CERN...). Que signifie dans ce contexte la lutte contre le changement climatique ?

N'est-il pas ainsi particulièrement réconfortant que le bon sens économique, social et environnemental dispose des moyens et des bonnes volontés pour mener une guérilla juridique et communiquante contre des lobbies qui ont su investir l'Etat, les corps intermédiaires politiques, économiques et sociaux, et les médias pour promouvoir un objectif doctrinal sous couvert (camouflage ?) d'un prétexte climatique ?

Comme l'a très bien dit Arnaud Gossement, c'est bien un choix de société que sous-tend le choix de l'énergie éolienne : celui d'une économie où l'énergie est hors de prix - or l'énergie pas chère est le fondement du niveau de vie que visent les vraies masses laborieuses ; celui d'une énergie capricieuse qui provoquerait une désorganisation de l'économie productive et entraînerait l'obligation de travailler quand Eole seul en aurait décidé : quand les individus dorment (vive le travail de nuit), se reposent (adieu week ends) ou ont décidé de ";poser"; des congés.

Un tel choix de société a-t-il seulement été proposé de façon claire, explicite, aux populations ? A l'évidence non, car il aurait probablement été refusé purement et simplement.

C'est d'ailleurs un élément de guérilla juridique passé sous silence par notre avocat de l'éolien : la Convention Internationale de Aarhus sur le droit à l'information environnementale n'a-t-elle pas été bafouée par l'Europe lors de l'adoption des politiques de promotion des énergies renouvelables dans le cadre de la lutte contre le changement climatique (20% de renouvelable en 2020) ?

La question, posée par un citoyen irlandais, a reçu une première réponse positive de la part d’un organisme un peu obscur, le Comité de Conformité de la Commission Economique pour l’Europe des Nations Unies (UNECE), en charge de l’application de la Convention de Aarhus, qui vient de publier son projet de décision : l’Union Européenne et les Etats membres n’ont pas respecté les normes d’information des populations de la Convention dans l’élaboration de cette politique 20/20.

Conséquences : l’UNECE peut requérir la sortie de l’Europe de la Convention Internationale des Droits de l’Homme et de l’Environnement. Bien plus, la politique européenne 20/20 est-elle juridiquement valide si elle bafoue une Convention Internationale qui par définition est de valeur supérieure à une norme interne ?

Merci, très cher Arnaud Gaudement de votre question ; je dédis ma réponse à la ministre de l'environnement et de l'énergie, elle qui inclut la lutte contre le changement climatique dans son objet social. LOL ).

Les Echos | 26 mai 2012


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