Francis Jadeau, opposé au projet du Saint-Varentais (communes de Saint-Varent et Saint-Généroux), réagit à l'article concernant le financement participatif de l'énergie éolienne (lire NR du 6 septembre). « C'est le dernier " truc à la mode ", avec des taux de rendement très attirants, écrit-il notamment. Curieusement, dans le magazine Territoire de la communauté de communes du Thouarsais, l'annonce du taux de 4 % pendant 5 ans se trouve assortie d'un astérisque savoureux : " Ce type d'investissement présentant un risque de liquidité (l'argent est bloqué pendant cinq ans) et de perte en capital (en cas de défaillance imprévue du parc éolien), il est conseillé d'investir uniquement si vous acceptez ces risques. " Du genre " Si ça se passe mal, on vous l'avait bien dit ! " »

Il cite en exemple l'affaire FSB Holding, pour le financement des énergies renouvelables, « une arnaque qui devrait dépasser les 50 millions d'euros, avec plus de 2.000 épargnants spoliés », ou encore un article de Marianne intitulé « Le marché apparemment juteux de l'éolienne est abandonné à des entreprises étrangères aux actionnariats opaques. » Et de demander quand aura lieu la réunion publique « qui devait se tenir à Saint-Généroux durant l'été »…
«Le montant ouvert à souscription est insignifiant par rapport au coût total, les promoteurs se gardent la part du lion, conclut Francis Jadeau. Il s'agit en fait de distribuer un peu de confiture pour acheter le silence du plus grand nombre. » Quant au schéma local d'implantation d'éoliennes, cela lui paraît « surréaliste car depuis des années le Thouarsais a laissé les promoteurs solliciter les communes en leur faisant miroiter les retombées financières, et alors que les paysages se trouvent largement défigurés, on parle d'encadrer l'activité éolienne… »